Onze supporteurs tunisiens ont été arrêtés après des heurts ayant fait 10 blessés parmi les policiers égyptiens à l’issue de la demi-finale aller de la Ligue des champions d’Afrique Al Ahly-Espérance Tunis (2-1), dimanche 3 septembre, au Caire.
C’est ce qu’a indiqué hier à l’Afp un responsable du ministère égyptien de l’Intérieur. Il a ajouté: «Les supporteurs tunisiens ont allumé des fumigènes, ce qui est interdit en Egypte comme ailleurs. Lorsque les policiers ont tenté d’intervenir, les supporteurs ont cassé des sièges avant de les lancer sur le terrain et de s’opposer à la sécurité».
«Sept officiers, deux policiers et un conscrit ont été blessés. Onze fauteurs de trouble ont été arrêtés et vont comparaître devant le Parquet pour être interrogés», a dit également le responsable égyptien.
Ce que ce dernier a omis cependant d'ajouter, mais qui ne justifie en rien le déchaînement d'une poignée de supporteurs tunisiens, c'est que la police égyptienne n'y est pas allée de main morte, elle non plus. Tunis 7 a d'ailleurs diffusé des images montrant des agents de l'ordre égyptiens frappant violemment sur les gradins des supporteurs tunisiens arrêtés pour avoir lancé des fumigènes. De là à penser qu'un minimum de coopération entre les services spécialisés des deux pays, qui connaissent mieux les habitudes de leurs supporters nationaux et les moyens de les maîtriser, nous aurait sans doute épargné le spectacle désolant de dimanche. Il n'est jamais trop tard pour bien faire: le match retour entre les deux équipes sera une bonne occasion pour la mise en place de cette coopération.